Première ligne : la crise sanitaire donne un coup d’accélérateur à la collaboration et à la digitalisation
Médecins généralistes, infirmier.e.s, aidants proches, travailleurs sociaux, animateurs de jeunesse, psychologues et autres prestataires de soins : la crise du coronavirus a mis sous pression toute la première ligne d’aide et de soins. Les professionnels ont été contraints de réagir en un temps record. Et c'est ce qu'ils ont fait, avec une incroyable résilience, en dépit des nombreuses limites qui étaient les leurs.
Une fois de plus, il apparait clairement que les crises constituent des catalyseurs de changement. L’épidémie a engendré une transformation durable du secteur des soins primaires belges. Et ce, sur quatre plans :
• Les nombreuses disciplines actives en première ligne se sont rapprochées. L’heure est désormais à la collaboration.
• La digitalisation a investi les relations avec les patients et les clients, et la numérisation interne a, à son tour, donné un élan supplémentaire à la collaboration mutuelle.
• Tout ceci concourt à une évolution des soins primaires vers des soins communautaires intégrés (Integrated Community Care), avec des réseaux de bénévoles, de professionnels de la santé et du bien-être, de services locaux publics et privés, de voisins et d'aidants proches qui partent des souhaits et de la vision de la personne concernée.
• La première ligne est également devenue beaucoup plus prévoyante. Ses professionnels constituent des réserves et apprennent à réagir aux crises inattendues.
Telles sont les conclusions d'une vaste enquête menée auprès de 365 organisations de première ligne qui, en 2020, ont reçu un soutien financier via une procédure accélérée. Dès le début de la crise sanitaire, le Fonds Dr. Daniël De Coninck, géré par la Fondation Roi Baudouin, a répondu aux SOS des prestataires de première ligne. En tant que principal bailleur de fonds, il a mis des moyens à disposition, bientôt rejoint par de nombreux autres donateurs, petits et grands - une solidarité très gratifiante.
Les 365 organisations que la Fondation a épaulées ne sont pas des associations lambda. Ce sont des acteurs pionniers. Et l'expérience (dé)montre bien ce qu’accomplissent les pionniers lorsqu'on leur accorde un peu d’air : ils collaborent, initient une transition numérique intelligente, font preuve de prévoyance et élargissent le concept de soins. Les autres ne manqueront pas de suivre.