Femmes et enfants en errance, le sans-abrisme au féminin

La très grande précarité et le sans-abrisme touchent un nombre croissant de femmes. Moins visibles que les hommes dans l’espace public, les femmes en errance présentent des vulnérabilités particulières, d’autant plus qu’elles sont souvent accompagnées d’enfants. Dans le cadre de l’opération Viva for Life, une recherche-action a été menée pour mieux connaître cette face cachée de l’exclusion et s’en faire une idée plus précise au travers d’expériences vécues. L’objectif était, d’une part, de dresser une série de constats qualitatifs sur les femmes en errance accompagnées d’enfants – leur parcours, leurs besoins, les mécanismes d’exclusion qui sont en jeu – et, d’autre part, de formuler des pistes d’action et des recommandations à l’attention des décideurs et des acteurs de terrain.

Il a été décidé de s’appuyer sur l’expérience de trois structures d’accueil pour personnes sans-abri soutenues dans le cadre de Viva for Life (Comme chez Nous à Charleroi, le Samusocial et La Source à Bruxelles) et plus spécifiquement sur les récits de vie de femmes qui y sont prises en charge. Une trentaine d’entre elles, mères d’un ou de plusieurs enfants et pour la plupart victimes de violences, ont été longuement interviewées. Les recommandations formulées en fin de rapport s’articulent autour de trois grands enjeux : le logement, les besoins des femmes et les questions touchant à la parentalité et aux enfants. Le rapport plaide pour des mesures qui prennent mieux en compte l’extrême vulnérabilité des femmes en errance et qui soutiennent le développement de leurs enfants.

La recherche-action a été financée par CAP48 et la Fondation Roi Baudouin, avec l’aide du Ministre-Président de la Région Wallonne, Paul Magnette, et du Vice-Président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt.