
‘Captain Kirk’ fixe le cap pour la Fondation Roi Baudouin
C’est une grande pointure qu’il faut remplacer. Brieuc Van Damme, qui, le 1er mai, a officiellement succédé à Luc Tayart à la tête de la Fondation Roi Baudouin, en est bien conscient. Pendant près de 30 ans, ce dernier a été la boussole avec laquelle la Fondation a navigué.
Ces derniers mois, Brieuc Van Damme a appris à connaître en profondeur, sous les ailes de Luc Tayart, les tenants et aboutissants de la Fondation. À présent, c’est à lui qu’incombe la responsabilité de la direction quotidienne de l’organisation. “Un fameux défi”, admet-il. “Mais j’ai vraiment envie de le relever. Avec une direction expérimentée, des collaborateurs motivés et talentueux, un Conseil d’administration et un président engagés, nous sommes tout à fait prêts.”
Fils d’un père brugeois et d’une mère liégeoise, économiste, chercheur, professeur dans plusieurs universités, collaborateur au sein de cabinets, entrepreneur, directeur général à l’INAMI et cofondateur du Groupe du Vendredi – un ensemble diversifié de jeunes penseurs qui cherchent des solutions innovantes aux défis auxquels la Belgique est confrontée – Brieuc Van Damme est bien armé pour sa nouvelle mission.
“Je suis un policy geek”, reconnaît-il. “En tant que manager, je veux mobiliser mes collaborateurs, de manière participative, pour un objectif commun.” Il a d’ailleurs entamé son mandat en rencontrant tous les collaborateurs de la Fondation. Sur quoi travaillent-ils ? Quels sont leurs rêves ? Quelles sont leurs attentes à l’égard de la Fondation?
Il est clair que le nouveau CEO veut prendre un départ sur les chapeaux de roue avec les collaborateurs, le Conseil d’administration et les nombreux experts qui partagent leurs connaissances dans les comités de la FRB. Brieuc Van Damme aime comparer la Fondation au légendaire vaisseau Starship Enterprise de Star Trek. To boldly go where no one has gone before : telle est la devise du capitaine Kirk et de son équipage dans leur découverte de l’espace, à la recherche de planètes et de peuples oubliés.
“J’aime comparer la Fondation au Starship Enterprise : une institution qui, par ses projets, ses idées et ses solutions, apporte un soutien là où d’autres n’osent ou ne peuvent pas aller. Qui aide les personnes oubliées et les causes apparemment désespérées. En venant en aide aux plus vulnérables, par exemple, ou en étant un laboratoire d’innovation sociétale pour de nouveaux concepts et solutions. Parfois, la solution proposée peut passer à côté de son objectif, mais à la FRB, nous osons faire des erreurs. Si on ne teste pas de nouvelles idées, on n’avance pas. D’où l’idée d’aller là où personne d’autre n’est allé avant", dit Brieuc Van Damme.
“À l’heure où l’histoire s’accélère, où les débats se polarisent et où le populisme résonne plus fortement, nous devons redoubler d’efforts pour écouter tout le monde et, partant de là, faire entendre une voix pluraliste et nuancée, qui réfléchit de manière constructive à des solutions à apporter aux défis à long terme. La FRB doit être cette voix,” estime Brieuc Van Damme. “Un acteur qui ne reste pas sur la touche à se plaindre, mais qui se retrousse les manches et met les mains dans le cambouis. Qui ose se lancer et prendre les devants, lorsque c’est nécessaire.”
Pour lui, la Fondation doit aussi rester un lieu de rencontre où chacun peut faire entendre sa voix. “Cette institution est construite sur le pluralisme. Nous devons maintenir ce cap dans un débat de plus en plus polarisé. Nous devrons pour cela être tenaces et empathiques. Être à l’écoute de ce qui vit dans la société, et surtout de ceux qui ont le sentiment de ne pas être entendus.”
Dans les prochains mois, Brieuc Van Damme lèvera un coin du voile sur le cours que suivra la Fondation, avec lui aux commandes. “Nous allons nous appuyer sur nos forces et relever les défis avec un esprit ouvert.”
En ces temps marqués par une guerre proche de nous, les séquelles d'une pandémie, la crise climatique et les difficultés économiques, la société doit se réinventer et s'adapter à cette nouvelle réalité. “Les temps sont durs, mais il appartient à une institution telle que la FRB de voir les opportunités qu'offrent ces changements, afin qu'ensemble, nous puissions contribuer à une société meilleure. Ce ne sera pas facile, car le changement demande du temps, de la créativité, du courage et de la ténacité.”
“J’aime comparer la FRB au Starship Enterprise : une institution qui, par ses projets, ses idées et ses solutions, apporte un soutien là où d’autres n’osent ou ne peuvent pas aller."
Ce passionné de nature fait le rapprochement avec l'histoire de la réintroduction du loup dans le Parc national de Yellowstone, aux États-Unis. “L'extinction du loup a entraîné tout un domino d'effets inattendus. Grâce à sa réintroduction, en dépit des protestations de la population locale, la faune et la flore revivent. Vous voyez : de petites actions, parfois contre-intuitives mais bien réfléchies, peuvent remettre en marche tout un système. Pour moi, c'est le rôle de la FRB.”
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