Comment la première ligne d’aide et de soins peut-elle détecter à temps des troubles psychiques et être impliquée dans le traitement, l’accompagnement et le soutien des patients ? En collaboration avec plusieurs partenaires, la Fondation Roi Baudouin présente une cartographie inspirante d’exemples internationaux et lance un appel destiné à soutenir des projets qui renforcent la collaboration entre la première ligne et le secteur de la santé mentale.
En matière de santé et de bien-être, la première ligne constitue souvent le premier niveau de contact des personnes, familles et communautés. Les professionnels de ce secteur (médecins généralistes, assistants sociaux, soignants à domicile,…) se disent de plus en plus confrontés à des problèmes et des questions de santé mentale. Mais ils ont le sentiment de ne pas être suffisamment outillés pour y répondre. Par exemple, ils ne perçoivent pas toujours les vulnérabilités psychiques sous-jacentes à certains troubles physiques ou préoccupations d’ordre professionnel ou relationnel. Ils ne savent pas non plus comment les personnes avec troubles psychiques peuvent être prises en charge. Les problèmes de santé mentale restent souvent ‘sous le radar’ de la première ligne, qui joue pourtant un rôle important en matière de détection précoce et de prévention.
Il est possible de remédier à cette situation de deux façons : en améliorant la connaissance sur le sujet auprès des acteurs de première ligne, qu’ils aient une orientation plutôt médicale ou sociale, et en stimulant leur collaboration avec des professionnels du secteur de la santé mentale.
Inspiration en Belgique et à l’étranger
Le Fonds Julie Renson, le Fonds Reine Fabiola et la Fondation Roi Baudouin collaborent depuis longtemps déjà dans le cadre d’un partenariat en faveur de la santé mentale. En début d’année, ils décernaient les Prix ‘Santé mentale dans la première ligne’ à six pratiques de terrain innovantes en Belgique : une reconnaissance pour six projets qui peuvent en inspirer d’autres. Dans le même esprit, les trois partenaires ont étudié des pratiques ailleurs en Europe, ce qui a donné lieu à une cartographie inspirante (voir lien dans la marge de gauche) qui présente des exemples de différents pays ayant des systèmes de soins de santé similaires. On y découvre comment la collaboration entre la première ligne et les soins de santé mentale s’organise dans d’autres villes ou régions.
Soutien financier
Les professionnels de l’aide et des soins qui souhaitent développer leur propre collaboration et leurs connaissances peuvent désormais bénéficier d'un soutien financier. Les trois partenaires s'associent au Fonds Dr. Daniël De Coninck, qui se consacre entièrement au renforcement de la première ligne, pour lancer un appel à projets (voir lien dans la marge de gauche).
Cet appel vise à soutenir des pratiques locales et concrètes de collaboration entre la première ligne et les soins de santé mentale en Belgique. Il aide la mise en œuvre, l’amélioration ou la pérennisation d’une collaboration, qui peut couvrir n’importe quelle forme de vulnérabilité psychique, de la plus légère à la plus sévère, ainsi que les personnes psychiquement vulnérables et/ou leurs proches, quel que soit leur âge.