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ZOOM : Santé mentale et rétablissement : la vulnérabilité psychique comme force
03 01 2020
Un Belge sur trois est confronté à des troubles psychiques. Et si la vulnérabilité psychique était une force ? Faits, analyse et bonnes pratiques en matière de santé mentale et de rétablissement.
De quoi s’agit-il ?
Aujourd’hui, un Belge sur trois est confronté à des troubles psychiques et bon nombre d’entre eux en rencontrent dans leur entourage. Chez les jeunes, 15% des moins de 18 ans avouent leur mal-être.La réforme des soins de santé mentale - entamée en 2010 pour les adultes, en 2015 pour les enfants et adolescents, et en 2019 pour les personnes âgées - vise à procurer au patient les soins adaptés, le plus rapidement possible et de préférence dans leur environnement propre, en évitant l’institutionnalisation. Et surtout, avec le rétablissement en ligne de mire. Les concepts-clés sont : détection précoce, approche globale et intégrée de toutes les composantes de soins grâce à des réseaux transversaux, échange et valorisation de l’expertise, inclusion dans tous les domaines de la vie.Les conclusions de la première évaluation de la réforme, effectuée par le SPF Santé publique en 2017, se sont révélées positives. Le nombre de patients pris en charge à domicile par des équipes mobiles a augmenté et les hospitalisations ont diminué. De nombreuses bonnes pratiques de collaboration autour du patient et au bénéfice de celui-ci ont été identifiés. Les personnes avec des problèmes psychiques sont désormais réintégrées autant que possible dans la société et peuvent retrouver un logement et/ou du travail en passant par les canaux habituels. Les principaux bémols sont les moyens financiers insuffisants, ce qui impacte la qualité des soins ambulatoires, et des délais de prise en charge anormalement longs, dus notamment au manque de psychiatres (au dernier comptage, ils n’étaient que 1.958 pour l’ensemble du pays).