Les institutions sans but lucratif emploient près de 500.000 Belges
Le poids économique des institutions belges sans but lucratif (ISBL) ne cesse d’augmenter. En 2017, elles ont généré 5,4% du PIB. Avec 497.400 salariés, elles représentent 12,6% de l’emploi salarié total en Belgique, en progression constante depuis 2009. Au sein du secteur, les domaines de la santé et de l’action (médico-)sociale sont les plus importants en termes de création de richesse et d’emplois. Tels sont les principaux constats d’une nouvelle étude publiée par la Fondation Roi Baudouin, en collaboration avec la Banque nationale de Belgique (BNB).
L’étude porte sur le poids économique des ISBL en Belgique durant la période allant de 2009 à 2017. Elle couvre les quelque 19.000 ISBL qui emploient des travailleurs salariés et/ou déposent des comptes annuels auprès de la Centrale des bilans de la BNB : associations, fondations, unions professionnelles, temporels du culte, syndicats, partis politiques… N’y sont pas inclus les services publics, les entreprises d’économie sociale et les établissements scolaires du réseau libre subventionné, ni l’activité bénévole des volontaires actifs dans les institutions.
Les ISBL sont actives dans des domaines très divers: des associations de jeunesse aux maisons de repos, en passant par les centres culturels, les sociétés de transport, les maisons médicales, les centres de formation pour adultes, ou encore, les entreprises de travail adapté. C’est surtout dans les domaines de la santé et de l’action (médico-)sociale que leur poids économique se marque le plus. Des secteurs dont l’importance sociétale a par ailleurs été largement soulignée dans le cadre de la crise du COVID-19.
Poids économique significatif
Avec une valeur ajoutée de 5,4% du produit intérieur brut, les ISBL contribuent de manière significative à la création de la richesse dans l’économie belge. Cette valeur a connu une augmentation plus soutenue que la moyenne de l’économie pendant la période 2009-2017, même si cette tendance s’est quelque peu inversée depuis 2014. Cette richesse est principalement créée par les institutions qui relèvent des secteurs de la santé (hôpitaux, maisons médicales, centres de santé…) et de l’action (médico-)sociale (maisons de repos et de soins, services de soins résidentiels pour personnes avec un handicap, centres d’accueil et de protection pour personnes en difficulté, services d’assistance aux réfugiés…).
Employeur important
Les ISBL constituent un secteur à forte intensité de main-d’œuvre : ensemble, elles occupent 497.400 salariés, ce qui représente 12,6% des emplois disponibles sur le marché du travail. De 2009 à 2017, les associations ont créé 81.700 emplois nets supplémentaires, soit une hausse de 19,7% contre 4,1% dans le reste de l’économie. Cette forte dynamique s’est maintenue tout au long de la période analysée, même lorsque le reste de l’économie subissait des pertes nettes d’emplois, comme cela a été le cas en 2013. Ici aussi, c’est dans les secteurs de la santé et de l’action (médico-)sociale que le nombre d’emplois est le plus important avec, respectivement, quelque 157.000 et 194.000 salariés occupés en 2017. Ces deux branches d’activités réunies totalisent ainsi 70,5% de l’emploi salarié global des ISBL.
Par ailleurs, l’étude montre qu’en termes de nombre d’heures ouvrées ou de total de rémunérations, la part des ISBL dans l’économie est un peu plus faible que si on prend en compte le nombre de travailleurs. Ceci est dû au fait que le travail à temps partiel, majoritairement féminin, est plus répandu dans les ISBL et que le niveau des salaires y est inférieur à la moyenne.
Particularité régionales
La Région de Bruxelles-Capitale compte un nombre relativement plus élevé d’ISBL, mais la taille de ces dernières y est, en moyenne, plus réduite (en termes de nombre d’emplois). À l’inverse, en Région flamande, les ISBL sont de plus grande taille avec une contribution à l’emploi procuré par les ISBL dans l’ensemble du pays de 59,2 %. La Région wallonne compte pour 26,6 % de l’emploi total dans les ISBL.
À propos de l’étude
Il s’agit de la quatrième édition de l’étude ‘Le poids économique des institutions sans but lucratif en Belgique’ publiée par la Fondation Roi Baudouin, en collaboration avec la Banque nationale de Belgique. Elle vise à donner une image détaillée du secteur et à objectiver son poids économique.
Cette initiative s’inscrit dans la mission de la Fondation, qui a à cœur de soutenir les ISBL - que ce soit financièrement ou en matière de formations, d’accompagnement… Dans sa volonté d’observer la vie associative, la Fondation Roi Baudouin publie aussi régulièrement et gratuitement d’autres études comme le baromètre de la santé financières des asbl, le travail volontaire en Belgique ou, plus récemment, le niveau de maturité digitale du secteur associatif. Avec la plateforme en ligne www.bonnescauses.be, la Fondation offre aussi une vitrine aux organisations en mettant gratuitement leurs données à disposition de partenaires, donateurs, volontaires…
Vous trouverez ci-joint (sous ‘Informations complémentaires’) le rapport complet de l’étude ainsi qu’un ZOOM de synthèse de 4 pages.