L’égocentrique 2, œuvre d’Evelyne Axell, rejoint la collection de la Fondation Roi Baudouin

La Fondation Roi Baudouin annonce avec fierté l’acquisition de L’égocentrique 2, une œuvre puissante de l’artiste namuroise du Pop Art Evelyne Axell. Cette acquisition a été rendue possible grâce au généreux soutien du Fonds Isabelle et Philippe Dewez, géré par la Fondation Roi Baudouin. L’œuvre est exposée depuis le 21 mai 2025 aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles (MRBAB).
Avec cette acquisition, la collection des MRBAB reçoit un important coup de pouce. L’égocentrique 2 n’est pas seulement une œuvre visuellement frappante, mais aussi une déclaration féministe affirmée. Originaire de Namur, Axell est connue pour son approche audacieuse et innovante du Pop Art, où la sexualité féminine et l’autodétermination sont centrales.
L’œuvre est une réinterprétation du tableau Le Galet de René Magritte, où ce dernier représente son épouse Georgette dans une pose érotique. Axell renverse cette perspective masculine et place la femme comme protagoniste active de son propre plaisir. En rebaptisant l’œuvre L’égocentrique, elle se réapproprie l’image de la femme et la transforme en une célébration de la subjectivité féminine.
Le langage artistique d’Axell est imprégné de l’esprit des années soixante : expérimental, libéré et techniquement innovant. Elle utilise des techniques de collage et de peinture surréalistes, que René Magritte aurait sans aucun doute appréciées. Après sa carrière de comédienne et de présentatrice à la télévision, Axell a trouvé sa véritable vocation dans les arts visuels, encouragée par Magritte lui-même.
Avec L’égocentrique 2, Axell donne vie à une image féminine libératrice et contemporaine. Elle exploite le potentiel visuel de la pin-up – souvent associé aux fantasmes masculins – pour formuler un regard féminin sur l’érotisme. Le résultat est une œuvre aussi esthétique qu’idéologiquement puissante.
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Cette acquisition est d’autant plus significative qu’il s’agit de la toute première œuvre d’Evelyne Axell à rejoindre la collection de la Fondation Roi Baudouin. En tant que l’une des rares représentantes féminines du Pop Art en Belgique, son œuvre mérite une place de choix dans le patrimoine artistique national. L’œuvre invite à réfléchir au rôle de la femme dans l’histoire de l’art et offre un regard neuf sur le Pop Art belge.
L’égocentrique 2 est accessible au public depuis le 21 mai aux MRBAB, qui ont ouvert trois nouvelles salles. L’œuvre d’Axell est exposée dans la salle dédiée aux acquisitions les plus récentes et à la politique d’acquisition. Plusieurs lignes directrices émergent dans cette salle, souvent étroitement liées. La première vise à renforcer la présence des artistes féminines, qui sont encore fortement sous-représentées, bien qu’elles aient joué un rôle déterminant dans le développement de l’art contemporain dès le début. C’est également un point d’attention pour la Fondation Roi Baudouin. Ainsi, la Fondation a récemment fait l’acquisition de plusieurs œuvres d’artistes féminines : outre celle d’Evelyne Axell, elle a également acquis une tapisserie d’Elisabeth De Saedeleer, des œuvres d’Anne-Mie Van Kerckhove via le Fonds PASF, une statuette de la Vierge de Maria Faydherbe, et a reçu, par donation, une peinture de Judith Leyster. Enfin, le musée souhaite exprimer sa gratitude envers les mécènes et les artistes qui ont contribué à l’enrichissement de la collection.
Fonds Isabelle et Philippe Dewez : rendre l’art accessible à toutes et tous
Géré par la Fondation Roi Baudouin, le Fonds Isabelle et Philippe Dewez a acquis l’œuvre d’Evelyne Axell afin de la sauvegarder et la rendre accessible à toutes et tous aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles. Le Fonds a pour objectif de rendre les œuvres d’art accessibles au grand public et les transmettre aux générations futures en les mettant à disposition des musées belges. Ainsi, il soutient le financement d’acquisition d’œuvres, tant pour les MRBAB que pour le Musée d’Ixelles.
Philippe Dewez : “Notre objectif est d’aider ces deux musées à compléter leurs collections”.